Printemps parisien

Printemps parisien

Un séjour à Paris et j’ai l’impression de partir en vacances.

Pour sûr, je trouverais facilement un endroit plus calme où me reposer en écoutant les d’oiseaux gazouiller. Mais ici, agitation, pollution, stress du métro au petit matin… Tout ce que je vis chaque jour me conforte dans la décision prise il y aura vingt ans cette année de m’enfuir de cette ville géniale et insupportable, belle et immonde, grande et minuscule à la fois… particulièrement contradictoire.

Tout ? Hormis l’offre culturelle foisonnante à Paris dont Toulouse manque, tout particulièrement dans les arts plastiques…

Ici, l’été s’installe. Premiers jours de grosse chaleur et orages en riposte. Macadam brûlant, air lourd rapidement irrespirable. Et les émanations de diesel, sous cette chaleur, deviennent vite irrespirables.

Dans les rues, les enfants semblent heureux de s’être enfin débarrassés des manteaux d’hiver encore portés la semaine précédente. Les adultes pas mieux. Lunettes de soleil, jupes, shorts qui permettent d’exhiber les mollets tatoués. Un nombre impressionnant de femmes enceintes qui me portent à me demander si je mettrai encore enfant au monde, au vingt et unième siècle : question demeurée sans réponse.

En début de soirée, les squares bruissent des jeux et autres discussions. Les pique-nique s’alignent sur les tables de fortune et les bancs croulent de corps alanguis. Apéritif, chips, sandwich. Un air de vacance sans se préoccuper d’un quelconque repas structuré.

Autour de République, un choc certain. L’hiver dernier, ce sont des SDF que j’ai vu se coucher le soir au bord des vitrines éclairées pour se lever au matin quand les travailleurs glissent vers le métro de leur journée. Des adultes. Cette fois, ce sont des familles, adultes et enfants, que je vois installer leurs lits de fortune aux abords d’une place circulante, de jour comme de nuit.

Près de Bastille, rue de la Roquette, une escouade de punks avec chiens allongés sur le trottoir. En plein après-midi. Il fait chaud. L’un d’entre eux allonge son corps au regard des passants. Il soulève son tee-shirt. Gratte ses croûtes. Deux acolytes regardent un film sur un ordinateur portable. Ils encombrent le passage et s’en moquent.

« Est-ce ainsi que les hommes vivent… » fredonne Ferré dans ma tête.

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